Tu sais, parfois, on se lance dans une activité… et très vite, sans même s’en rendre compte, on se met à douter de qui on est vraiment.
On a un projet, une idée, une envie sincère de faire la différence, de contribuer, de construire quelque chose qui ait du sens.
Mais à force de regarder autour de soi, de comparer, de chercher comment “bien faire”… on perd un peu le fil. Le fil de soi.
Et là, il y a cette petite voix qui revient.
Tu la connais peut-être :
“Qu’est-ce que j’ai de plus que les autres ?”
“Pourquoi quelqu’un me choisirait, moi ?”
“Est-ce que ce que je propose suffit vraiment ?”
C’est là que tu t’épuises. Parce qu’au lieu d’avancer avec ce que tu es, tu passes ton temps à chercher comment être autre chose.
Plus impactante, plus visible, plus claire, plus professionnelle. Comme si ce que tu es ne suffisait pas.
Alors je veux te dire quelque chose de crucial : tu n’as pas besoin de te transformer pour être légitime.
La valeur que tu veux transmettre, ce que tu veux apporter au monde… c’est déjà là. Peut-être encore fragile, peut-être encore flou, mais c’est là. Et ton objectif n’est pas de le réinventer, mais de le clarifier, de l’assumer, et de l’exprimer avec cohérence et sincérité.
C’est exactement ce dont on va parler aujourd’hui : ton personal branding, mais dans ce qu’il a de plus humain, profond et puissant. Pas un branding marketing froid et formaté. Ta capacité à te montrer telle que tu es, tout en donnant envie aux autres de te faire confiance.
Et attention : ici, il ne s’agit pas de faire joli. Il s’agit de créer du lien, de la clarté et un sentiment de légitimité solide et apaisé.
Le terme “personal branding” est partout. Et souvent, il donne l’impression qu’il s’agit de choisir un logo, des couleurs, une typographie. Comme si on pouvait créer une identité en surface.
La vérité, c’est que ton personal branding ne commence pas là. Il commence par une émotion. Ce que les gens ressentent quand ils te découvrent, ce qu’ils perçoivent de toi même quand tu ne dis rien, ce qu’ils racontent de toi quand tu n’es pas dans la pièce.
Alors, prends une minute et pose-toi cette question simple : qu’est-ce que tu veux qu’ils retiennent de toi ?
Veux‑tu qu’on te voie comme rassurante, déterminée, créative, experte, humaine, inspirante ?
C’est ça, le cœur de ta marque personnelle : ce que tu laisses dans l’esprit des gens.
Si tu ne clarifies pas cette intention, les signaux que tu envoies deviennent flous, incohérents, parfois même contradictoires. Et quand ton message est flou, ce n’est pas que les gens doutent de ta compétence. C’est qu’ils ne comprennent pas ce que tu fais, ni pourquoi tu es la bonne personne pour eux.
Le vrai danger n’est pas l’invisibilité, mais l’illisibilité.
Tu t’épuises à créer du contenu, à donner, à te rendre disponible. Mais il semble ne pas accrocher. Ton offre reste dans l’ombre. La cause n’est pas un manque de valeur, mais un manque de clarté.
Souvent, quand on entend le mot “positionnement”, on imagine un carcan rigide. Un choix définitif. Quelque chose qui nous “ferme des portes”.
Laisse-moi t’apaiser : le positionnement n’est pas une prison. C’est un phare.
Son rôle n’est pas d’exclure, mais de guider les bonnes personnes vers toi.
Pas parce que tu as écarté les autres, mais parce que tu as choisi de parler plus clairement à celles et ceux qui ont vraiment besoin de t’entendre.
Alors, par où commencer ?
Demande-toi simplement :
À qui ai-je envie de parler ?
Avec qui suis-je naturellement connectée ?
Qui a besoin de ma façon unique d’accompagner, de créer, de penser ?
Ta réponse n’a pas besoin d’être parfaite. Tu n’as pas à tout déterminer aujourd’hui. Il s’agit juste de tracer des contours, de poser des intentions, de définir une direction.
La “proposition de valeur unique” (PVU) est souvent perçue comme un graal marketing. Un slogan à marteler sur ton site et sur tes réseaux. Rien que le mot peut donner mal à la tête.
Mais en réalité, ta PVU, c’est ce que toi seule peux offrir, de la manière dont tu le fais.
Ce n’est pas forcément ton expertise technique ni ton offre.
C’est ton énergie, ton approche, ton angle, ton regard sur le problème de ton client.
Quelques exemples :
Peut-être accompagnes-tu avec une grande douceur là où d’autres sont plus directs.
Peut-être rends-tu simple ce que tout le monde complexifie.
Peut-être as-tu un humour qui dédramatise des situations stressantes.
Peut-être poses-tu les questions que personne d’autre n’ose poser.
C’est cette manière d’être et de faire que tes clients viennent chercher, bien au-delà de la prestation elle-même.
Tu n’as pas besoin de créer quelque chose d’inédit. Il te suffit de reconnaître ce qui est déjà là et de l’assumer.
Beaucoup pensent qu’il faut une mission grandiose pour être légitime.
Et si cette injonction peut paralyser, sache que ce n’est pas nécessaire.
Ta mission peut être plus intime. Plus personnelle.
Peut-être veux‑tu simplement montrer qu’il est possible de créer une activité stable, alignée et rentable, sans se trahir ni s’épuiser.
Au lieu de chercher une grande mission, pose-toi ces questions :
Qu’est-ce qui t’a menée là où tu es aujourd’hui ?
Qu’est-ce que tu veux transmettre comme émotion, comme valeur, comme expérience ?
La promesse que tu formules n’est pas un slogan marketé. C’est une intention émotionnelle forte. C’est ce qui donnera une âme à ton travail et qui fera vibrer les bonnes personnes.
Ton personal branding n’est pas qu’un outil marketing. C’est un levier de clarté intérieure.
Il t’aide à revenir à l’essentiel dans les moments de doute :
“Qu’est-ce que j’ai envie de dire aujourd’hui, et à qui ?”
“Quel ton, quelle forme, quelle offre correspond à ce que je suis vraiment ?”
Il te protège du bruit, des comparaisons, et t’aide à créer un message plus ancré plutôt que plus fort.
Voici un exercice simple pour commencer à voir ce qui te rend unique :
Observe les retours des autres. Quels mots reviennent pour te décrire ?
Note ce que tes clients, amis ou proches apprécient chez toi, même lorsqu’ils le disent en passant.
Identifie les points de différenciation que tu utilises naturellement dans ton travail.
Tu verras que la différence ne se force pas. Elle existe déjà, il suffit de l’identifier et de l’assumer.
La question essentielle à garder en tête : qu’est-ce qui te rend différente, sans que tu aies à forcer ?
Pas meilleure, pas parfaite. Juste différente, parce que tu es toi. Commence à l’observer.
C’est là que ton branding commence à prendre forme.
Pas dans des couleurs. Pas dans des polices.
Mais dans cette prise de conscience intime : tu as quelque chose à transmettre… et ça suffit.
Commence par une “enquête de singularité”. Demande à 3–5 personnes de confiance : “Qu’est-ce que tu penses que j’apporte de vraiment unique dans ma façon de travailler ?” Les mots qu’elles utiliseront te surprendront et te guideront.
Non, mais elle vient après. Une fois que l’émotion et la manière de faire sont claires, les couleurs, typographies et formes deviennent des outils qui traduisent ce que tu es.
Absolument. Il est vivant, comme toi. Il évoluera avec ton expérience, tes prises de conscience et la direction de ton activité. L’important est de commencer avec une identité claire et assumée maintenant.